Dénutris, notamment ceux affectés par la COVID 19, les Seniors disposent désormais d’une solution 100% belge pour rééquilibrer leur alimentation.
Une solution conçue par un infirmier en chef en maison de repos et un chercheur en agro-industrie et en biotechnologie.
Des seniors de plus en plus nombreux
En Wallonie, la part des 65 ans et plus devrait atteindre 25,8 % en 2071 contre 18,6 % actuellement. Selon le scénario des perspectives du Bureau fédéral du Plan (BFP), l’évolution de la part des 80 ans et plus suit la même tendance que celle des 65 ans et plus, sans cependant anticiper une convergence entre 2050 et 2071 entre la Wallonie et la Flandre (source IWEPS). Pour la Wallonie, la part de ces derniers augmentera, passant de 5,2 % en 2019 à 10,5 % en 2071. C’est donc ce groupe d’âge qui connaît la plus forte progression. Ces changements démographiques ne sont pas sans conséquence sur nos modes de vie. En effet, l’augmentation du nombre de seniors amène des besoins urgents dans le domaine des soins de santé, de l’habitat, de la mobilité, des relations sociales ou encore du vivre-ensemble. Or, les réponses à ces besoins sont encore aujourd’hui inadaptées. En particulier pour les occupants des 186.000 lits gériatriques qu’on retrouve en maison de repos et en hôpital. Et notamment en termes d’alimentation. Car le vieillissement de la population a trois principaux effets sur la santé des seniors : mauvais transit intestinal (constipation), manque de tonus musculaire et déshydratation. Une situation que connait bien le personnel soignant, notamment en maison de repos. Et la crise sanitaire que nous vivons depuis le début de l’année – on découvre les ravages qu’elle y a causé – n’a évidemment rien arrangé. Les solutions proposées aujourd’hui sont éparses (laxatif, protéines et solutions de réhydratation riches en sel et en potassium) et n’interagissent pas toujours convenablement entre elles ni avec les médicaments prescrits aux seniors pour soigner d’autres pathologies.
La solution ne pouvait venir que du terrain
Marco Lombardi, infirmier en chef en maison de repos où il officie depuis vingt ans et son associé, Michaël Liénard, un agronome spécialisé dans la recherche en agro-industrie et en biotechnologie, ont conçu une solution trois en un. Sans lactose, la formule contient de manière naturelle des fruits, des protéines et des fibres. Le tout « pasteurisé à froid » à l’aide d’une technologie très innovante maîtrisée par HiFoodTec SPRL, une filiale du centre de recherche Celabor installée dans les locaux de l’ETA (Entreprise de Travail Adapté) JEAN GIELEN, à Waremme, le traitement High Pressure Processing (HPP). Une technologie qui permet d’allonger significativement la conservabilité des aliments – en la multipliant par trois, voire par dix – sans devoir y ajouter de conservateurs, à la différence des classiques méthodes de pasteurisation et de stérilisation. Car ces dernières peuvent dans certains cas dénaturer, voire supprimer le goût, la couleur, la texture et les propriétés nutritives des aliments, lorsqu’ils sont particulièrement frais. Pour compenser, l’agro-industrie y ajoute divers conservateurs comme l’acide benzoïque (E210) et le sorbate de potassium et de sodium (E201-202), qui sont combinés à des régulateurs de pH. Ce n’est pas interdit mais ces substances altèrent le goût et le rendent souvent plus acide. En outre, la mise en contact de certains conservateurs avec certains acides peut également entraîner des effets nocifs.
Une solution « clean label »
Parce qu’il est pasteurisé à froid , le produit développé par Marco Lombardi et Michaël Liénard est certifié «Clean Label».
Un produit « clean label » est par définition plus sûr puisqu’il réduit le nombre d’ingrédients et des additifs.
C’est possible grâce au procédé parfaitement sûr du High Pressure Processing, qui n’exerce de surcroît aucun impact négatif sur le goût, l’odeur ou la couleur du produit.
Une boisson plaisir
Résultat impressionnant en bout de course : après trois années de recherche les fondateurs de l’entreprise M&M Pro Life Srl, installée à Seneffe et créée par les deux hommes en août 2017 lance aujourd’hui sur le marché « Pro Life 3 », une boisson « plaisir » qui rééquilibre l’alimentation de nos seniors grâce à sa formule trois en un.
Une rencontre fortuite
Comme souvent, c’est le hasard de la vie qui a fait se rencontrer les créateurs de Prolife 3. Michaël Liénard, un habitant de Piéton, n’est pas seulement un brillant agronome spécialisé en agro- industrie et en biotechnologie qui a réalisé une partie de sa carrière chez UCB, Quality Assistance et GSK. Il a également transmis ses savoirs aux étudiants de l’APMW de Morlanwelz, l’Athénée Provincial Mixte Warocqué – Morlanwelz.
Parmi ceux-ci, la fille de Marco Lombardi, infirmier en chef en maison de repos où il officie depuis vingt ans et originaire de Carnières. Les deux hommes se croisent, se découvrent des intérêts communs et sympathisent. Marco Lombardi ne tarde pas à évoquer les souffrances alimentaires que subissent ses patients, les carences dont ils sont victimes et les problèmes de santé que ces carences entraînent. Quelles solutions pour y remédier ? La question taraude les deux hommes. Pendant près d’un an, ils vont multiplier les recherches bibliographiques pour s’assurer qu’il n’existe pas de solutions originales permettant à la fois d’offrir à nos seniors une solution rééquilibrant leur alimentation, prévenant les carences constatées (force – hydratation – transit) tout en réunissant les atouts d’une boisson agréable au goût et facilement ingérable. Les deux hommes créent leur propre société et le jour-même s’adressent au centre de recherche Celabor pour une étude de faisabilité visant à confectionner un produit 3 en 1.
Technologie HPP
Le CELABOR est un Centre d’expertise scientifique et technologique installé à Herve, spécialisé, entre autres, dans le domaine de l’agroalimentaire. Soucieux de faire bénéficier les industriels des meilleures solutions existantes, il a fait l’acquisition d’une technologie émergente en Europe, les Hautes Pressions qui remplace avantageusement la pasteurisation classique et surtout les adjuvants chimiques de conservation. Aux manettes de cette unité industrielle de 50 tonnes et d’une valeur d’1 million d’euros, capable de traiter jusqu’à 3000 tonnes d’aliments et de boissons par an, se trouvent les équipes de CELABOR réunies au sein de HiFoodTec SPRL et accueillies dans les locaux de l’ETA « Jean Gielen ». Grâce au soutien de CELABOR, l’entreprise est désormais capable de réaliser un produit 100% belge…
Une recette comprenant des pruneaux, des protéines, des fibres, des pommes et des cerises
La boisson qui sortira des installations pilotées par HiFoodTec SPRL est composée :
- D’un concentré de pruneaux à 86%, issu de la siroperie Meurens ;
- De protéines issue de l’isolat de lactosérum, dont on a retiré la totalité du lactose et des matières grasses. Il renferme une forte proportion d’immunoglobulines (anticorps ou stimulants du système immunitaire). Et représente l’équivalent de 3 œufs. D’autres protéines d’origine végétale avaient été testées : elles rendent la boisson
- Des fibres : elles sont apportées par les pruneaux et par la fécule de maïs à hauteur de 5%.
Les créateurs y apportent en outre des arômes naturels de pomme et de cerise pour améliorer la puissance aromatique.
Un nutriscore B
Les vertus du pruneau ne sont plus à démontrer : la faculté naturellement laxative du pruneau est due à sa richesse en fibres insolubles mais aussi à la présence d’un sucre très particulier qui en accroît l’effet: le sorbitol. La plupart des fruits en abritent moins de 1%, contre environ 20% pour le pruneau!
A l’issue d’un process de production techniquement très avancé – un vrai challenge technologique dont la mise au point aura duré 2 ans et demi – Pro Life 3 est une boisson dont la viscosité est proche de celle de l’eau, 100% naturelle, sans colorant, sans stabilisant, sans sucre ajouté et dont l’indice glycémique est inférieur à 50. Elle présente un nutriscore B, le A n’étant réservé qu’aux eaux minérales naturelles. La bouteille qui le contient est blanche et opaque, afin de protéger le produit des UV, et Pro Life 3 se consomme froid. Les seniors peuvent le boire à la paille Pro Life 3 est disponible uniquement dans les points de vente référencés sur le site web (pharmacie et parapharmacie) et à la vente directe depuis l’e-shop.
Une solution qui tombe à point pour résister aux effets de la pandémie
Une étude menée en avril dernier (Prevalence of Malnutrition and Analysis of Related Factors in Elderly Patients With COVID-19 in Wuhan, China. Tao Li, Yalan Zhang, Cheng Gong, Jing Wang, Bao Liu, Li Shi , Jun Duan. Eur J Clin Nutr 2020 Apr 22;1-5.) conclut à une prévalence de dénutris avec la Covid-19 qu’avec d’autres pathologies. Cette étude démontre que près de 53 % des sujets âgés étaient dénutris et 27,5 % étaient à risque de dénutrition. Des chiffres plus élevés que ce qui est habituellement mesuré chez les sujets admis pour d’autres pathologies. Ces sujets présentaient aussi plus fréquemment un diabète de type 2, un petit IMC, une petite circonférence du mollet, des taux d’hémoglobine, d’albumine et de lymphocytes plus bas que ceux des sujets au statut nutritionnel adéquat.
La dénutrition comme conséquence de l’infection
Cette prévalence élevée de la dénutrition pourrait être secondaire à l’infection au coronavirus. Les chercheurs avancent quatre hypothèses pour l’expliquer :
- La dégradation de l’albumine et des protéines musculaires nécessaires à la synthèse de protéines
- La forte prévalence de diabétiques parmi ces sujets, qui les expose à un risque plus élevé de dénutrition (déséquilibre nutritionnel, sédentarité, altération des métabolismes, ).
- Les symptômes gastro intestinaux provoqués par le virus (très rapportés par les sujets âgés), et qui ont pu accélérer la survenue d’une dénutrition ;
- La baisse d’appétit consécutive à l’anxiété d’être atteint par le
Pour les chercheurs, le soutien nutritionnel doit être renforcé chez les sujets âgés admis à l’hôpital pour Covid-19 notamment s’ils sont atteints de diabète de type 2 et présentent une petite circonférence du mollet (< 31 cm) ou un taux d’albumine bas.